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Photo du rédacteurMathilde & Hugo

Goa, la plage à l'indienne

Dernière mise à jour : 28 juin

L’Etat de Goa est une porte d’entrée authentique et agréable pour se lancer en Inde du Sud. Nous le découvrons fin janvier 2024.


Nous arrivons à l’aéroport de Dabolim (à 1h de Panaji). Pour rejoindre notre logement, nous réservons un taxi au comptoir à taxi de l’aéroport. Le prix est fixe : 1300 roupies + 50 roupies pour sortir du parking pour aller à Panaji, « la capitale de l’Etat ». Ils vous donnent un reçu à présenter à un conducteur qui attend à la sortie, au niveau du comptoir. C’est le plus simple pour éviter les taxis douteux.


Nous effectuons notre première nuit à l’étage de la maison d’un charmant couple. Dans beaucoup de logements, les Indiens vivent en bas et aménagent le haut pour les visiteurs. Une entrée indépendante permet d’y accéder.


Notre logement : https://abnb.me/zciQLt0tdIb (14€/nuit, climatisé, 15 minutes de la plage – Note 3/3)

Nos critères pour choisir un logement : moins de 12€/personne/nuit, eau chaude, avis très positifs des voyageurs (8+ sur Booking, Coup de cœur sur Airbnb). Vos critères peuvent être différents des nôtres, choisissez en conséquence.


La ville est sûre. Nous sommes arrivés de nuit sur place et nous sommes ressortis manger vers 22h dans un petit restaurant. Nous goûtons notre premier Gobi manchurian, une assiette de choux-fleurs épicés savoureuse.


Pour notre première matinée, nous découvrons le front de mer à Panaji et le marché municipal. Nous ne croisons aucun touriste occidental. Nous nous rendons dans le quartier portugais de Fontainhas pour admirer les villas colorées et se restaurer à Viva Panjim, un des cafés branchés de la ville.


L’après-midi, nous prenons le bus pour la première fois afin de nous rendre à Old Goa. Nous avons du mal à nous repérer dans la gare routière de Panaji. Une partie est dédiée aux bus locaux, sans aucun affichage. L’autre est dédiée aux bus régionaux, la ville de destination est écrite au-dessus des bus. Nous demandons de l’aide pour identifier le bus en demandant « Old Goa ». Une fois dans le bus, on paie 20 roupies par personne au rabatteur. Il part une fois qu’il est complet. Vous devez vous lever quand vous souhaitez descendre, soyez vifs et attentifs à Google Maps !


Les églises d’Old Goa ne nous ont pas beaucoup intéressés. Il faisait trop chaud pour visiter les lieux à pied en milieu d’après-midi, un scooter aurait été plus pratique. En revanche, le trajet en bus vaut le détour. C’est une expérience en soi.


Nous profitons du coucher de soleil avec les Indiens et leurs jolis cerfs-volants sur la plage de Miramar. Nous dînons un repas occidental à Crémeux : une sorte de café - fast food, où vous commandez au comptoir avant de vous asseoir. Ce n’est pas très courageux, mais c’est agréable de manger non épicé. Les fast food classiques sont également présents le long du littoral.  

 


Vous avez le choix entre plusieurs plages à Goa. Celles du nord sont réputées plus animées et festives.


Nous choisissons Agonda Beach au sud, plus calme que Palolem Beach sa voisine. De nombreux touristes européens sont tout de même présents sur place.


Notre trajet : tuk-tuk jusqu’à la gare routière de Panaji, bus jusqu’à Magdaon puis bus jusqu’à Canacona, et enfin taxi sur Goa Miles (équivalent de Uber) jusqu’à Agonda Beach pour ₹300. Les prix du bus sont fixes. Pour les tuk-tuks et les taxis, il faut négocier ou s’aider des applications pour connaître les prix.

Notre logement : https://abnb.me/3AOWEV2tdIb (16€/nuit, hôte charmante et arrangeante malgré son anglais limité, bateau et taxi sur place, non climatisé – il fait chaud – Note 2/3)


Le programme est tranquille : bateau à la rencontre des dauphins le matin, balade entre les vaches et les chiens sur la plage, massage, baignade au coucher de soleil, dîner les pieds dans le sable.


La plage à l'indienne, c'est des vaches et des chiens, des déchets dans les allers adjacentes, des Indiens dans l'eau tout habillés.


Le dernier jour, nous louons un scooter à un particulier « Bike for Rent », à qui nous négocions la journée à 600 (ce qui est plus élevé que d'habitude - 500 en principe). Pas besoin de permis international ici, les horaires sont quasiment du 24/24. Cette expérience est la plus riche de notre séjour : nous nous rendons à Cola Beach par des petites routes cabossées en terre, puis à Palolem que nous ne faisons que traverser (trop de touristes).


Nous allons ensuite par hasard à Shri Mallikarjuna Temple, sur la jolie route boisée de Netravali Bubbling Lake. Un complexe où des bulles remontent de l’eau dès qu’on clappe dans ses mains. Au retour, nous faisons un arrêt à Galgibaga Beach avant de prendre l’autoroute pour rentrer.

Pour cette première expérience de conduite en Inde, je pense qu’on aurait pu aller n’importe où : l’expérience est géniale.

 

En bref

Nous recommandons Goa si vous souhaitez vous relaxer ou si vous souhaitez une première étape rassurante en Inde du Sud. La proximité de l’aéroport international en fait une destination de choix pour débuter l’aventure.


C’était notre premier voyage dans un pays lointain. Nous avions pas mal d’appréhension et de peurs : Goa est parfait pour comprendre par l’expérience que l’Inde du Sud est accueillante et paisible.


Goa permet de prendre le train vers le Karnakata, notamment la mystique Hampi. Le voyage vers cette cité restera gravé dans votre mémoire !

 

 

Nos ressentis

Toute notre aventure, avec nos ressentis personnels, est publiée ici : https://www.polarsteps.com/HugoWroblewski/9794112-asie-2024-m-h

 

Jour 1

Nous arrivons à notre première destination officielle : la région de Goa dans le sud de l’Inde. L’hiver est terminé en ce 21 janvier, il fait 20 degrés ce soir. Le taxi klaxonne peu. Des femmes marchent en groupe dans la rue. Des maisons portugaises bordent les rues. Les hommes marchent tranquillement. L’environnement est rassurant. En France, j’avais peur de cette arrivée de nuit dans une maison d’hôte excentrée. En sortant du taxi, deux indiennes nous disent bonjour. Lorsque nous partons trouver à manger, le grand-père de la maison d’hôte nous interpelle et nous dit d’aller dans l’autre sens. Il nous sourit. Ouf! Des indiens nous parlent pour la première fois. Ils sont accueillants. À Delhi, on avait un petit doute. À 22h, on déguste dans une rue calme du Gobi manchurian et un byriani pour 4€. On se sent bien, tranquille.

 

Jour 2

Les activités du quotidien ne sont pas si évidentes la première fois. Prendre le bus, c’est simple n’est-ce pas ? On cherche les bus gouvernementaux qui vont à Old Goa dans une station avec des dizaines de bus, on évite de répondre aux personnes qui nous sollicitent le temps de trouver. On demande le prix du trajet, on comprend qu’on paie une fois le bus parti et qu’ils rendent bien la monnaie. On se rend compte qu’ils sont deux à gérer le bus (conducteur et rabatteur). On voit qu’il faut aller à l’avant du bus si l’on veut sortir au prochain arrêt, l’opération dure quelques secondes seulement. Au magasin, on voit des chaussures à l’entrée. On commence à enlever les nôtres, ils nous disent de les garder. Les prix sont sur certains aliments, ça nous donne une idée. L’expérience est finalement assez simple. On appréhende avant d’y aller, on anticipe ce qu’on va dire et comment va se passer le paiement. Finalement, on réussit. Chaque jour, on en apprend plus sur le fonctionnement de l’Inde et on devient plus serein. Ça fait partie du voyage.

 

Jour 3

On a parcouru 70km avec tous nos bagages pour rejoindre un village au sud de Goa. On a choisi l’option tuk-tuk, bus, bus, taxi en 4 heures. Dans le bus, on observe les passagers, comment le rabatteur s’y prend, la conduite du chauffeur, le paysage. C’était notre activité du jour ! Les premières fois continuent : première lessive à la main, première baignade dans l’océan indien (!), premier coucher de soleil de l’année. Et on a enfin trouvé les européens. Des bonhommes avec un gros ventre, en maillot de bain et à la peau rouge vive, bronzent sur la plage. Brad, comme on a choisi de l’appeler, montre ses muscles à la caméra, fait trois burbees puis se fait filmer en train de faire sauter en l’air son bébé. En vrai, ça nous rassure de revoir des européens. On profite de cette halte touristique, rassurante avant d’aller explorer l’arrière-pays.

 

Jour 4

C’était la journée touristique, ponctuée d’activités en tout genre : balade en bateau à 7h du matin, sieste à 10h, massage à 11h, premier repas indien, sieste, baignade dans l’océan, deuxième repas indien. Tranquille. Ici pas besoin de port : des bouts de bois et 5 hommes suffisent à mettre à l’eau un bateau depuis la plage. On s’est senti inutile en les regardant le mettre à l’eau. On a attaché notre gilet de sauvetage, enlevé nos chaussures et attendu l’ordre de monter. Comme dans le bus, ils étaient deux sur le bateau. Le conducteur et le guide pour repérer les dauphins et nous dire à quel animal ressemble telle ou telle roche (c’est international cette histoire). Il y avait une dizaine de bateaux sur l’eau. Dès qu’un dauphin apparaissait, 3-4 bateaux fonçaient dessus. On était bien content de voir des dauphins nous aussi, mais les pauvres animaux ne sont pas ménagés… On a bien échangé avec un indien de Delhi à l’accueil d’un institut de massages. Il nous a fait goûter le jus de canne à sucre vendu par une moto ambulante. Il trouve qu’il y a beaucoup de barrières entre les maisons dans ce village, ce qui éloigne les gens les uns des autres. Il y a en effet des petits murets de 50cm entre les maisons (on est encore loin des clôtures fortifiées et surveillées de Cannes). En marchant, on passe juste devant l’entrée des maisons, les portes sont toujours ouvertes. Et pourtant, il trouve que les gens s’éloignent ici. Il préfère son immeuble à Delhi. 5 étages, 5 familles. Tout le monde dans la rue le soir, chacun disposé à s’entraider. Il dit pour finir : “on peut cloisonner les maisons, mais jamais les cœurs.”

 

Jour 5

La journée de la liberté ! On a loué un scooter à 6€ pour la journée. Pour le même prix, on a deux tickets Gare de Lyon - Courbevoie, mais il paraît que c’est moins sympa. C’était génial de conduire dans un environnement inconnu, de découvrir en tournant l’état de la route empruntée, les paysages, les véhicules qui nous doublent ou qu’on doit doubler (le camion était particulièrement compliqué à doubler !), les animaux qui traversent la route (un singe et une poule ont failli y passer). En se trompant de route, on est arrivé dans un endroit isolé avec plusieurs temples. Le matin, on se demandait si les temples étaient ouverts à tous, comment on allait faire pour comprendre un peu mieux la spiritualité en Inde. Finalement, c’était très naturel dans cet endroit reculé. Un homme nous a vendu des offrandes à l’entrée du temple, les brahmanes nous ont invités à les déposer. On s’est recueilli un temps. Ce premier temple restera gravé dans nos mémoires. Pendant ces quelques jours à Agonda, on a eu le contre-coup de notre départ, du stress (sans plus trop savoir sur quoi stresser, c’était plus facile de trouver des raisons en France). Ce voyage est long, ce qui peut faire retomber l’euphorie et l’excitation parfois, et ce qui laisse revenir certaines pensées négatives qui nous ont bien accompagnées en 2023. Bref, nous avons décidé de réfléchir à un cadre pour ce voyage !


 

 

A bientôt pour la suite.

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