Mon expérience des écrits 2017…
Semaine 1
1. Dissertation EML
Sujet: Une parole peut-elle faire évènement?
Un sujet classique même si le terme qui est mis avec le thème de l’année : « faire évènement » peut surprendre et justement il faut arriver à le définir pour faire la différence, ce terme est ce que vous ne pouvez pas prévoir tous les ans, donc il faut en trouver une définition le jour J. La question est posé sous une forme classique sinon, il suffit de savoir analyser le « peut-elle » (la capacité, si ça l’est, est-ce souhaitable? articuler du descriptif (est-ce que c’est possible?) et du normatif (est-ce que c’est souhaitable?))
Ce n’est pas du tout la seule façon de s’en sortir, mais il est intéressant de partir contre le sujet en disant qu’une parole n’est pas la pour faire évènement, que la parole sert à communiquer des choses et non à rompre le cours des choses (un évènement) justement. Du coup d’une certaine façon le plan classique fait I/ non, II/ oui, III/ là il faut trouver quelque chose de logique, par exemple que c’est fondamental que la parole fasse évènement dans la vie de tout homme, que ce n’est pas juste une possibilité. Mais bien entendu, tout est possible en philo.
Il faut faire 6 à 7 pages, seulement plus si vous avez des « qualités exceptionnelles », et un maximum de 5 fautes pour cette dissertation.
2. Maths EML
Sujet: problème 1 classique sur l’algèbre et problème 2 sur l’analyse
J’ai fait le premier problème vraiment très classique en 1h12 en sautant sans scrupules les deux dernières questions qui prenaient beaucoup trop de temps à faire, sans forcément avoir le résultat juste à la fin. J’ai ensuite mis 2h18 à faire le deuxième problème en ne réussissant pas 3 questions. C’est une épreuve de vitesse sur des choses classiques, personnellement j’ai écrit 24 pages donc c’était vraiment un marathon pour allez le plus vite possible mais c’est l’épreuve de maths qui m’a le plus plu.
3. Maths I HEC
Sujet: polynômes, analyse, quatre questions de probas
Du jour au lendemain, on passe à des maths beaucoup plus exigeants, avec une troisième partie qui reste obscure pour moi, mais bon il ne faut pas tout comprendre mais seulement faire le plus possible. Encore une épreuve de vitesse parce que le but est d’en faire le plus possible, une question de plus et vous pouvez faire la différence ne maths ! La stratégie à adopter devant un sujet HEC est difficile à trouver, en général il faut absolument faire le début correctement (pendant environ 1h30-2h) avant d’essayer d’avoir des points tant bien que mal.
Cette année, le sujet avait trois parties avec la dernière plus longue. Personnellement, j’ai mis 1h43 à faire entièrement la première, puis 1h à faire 7 questions sur 10 de la deuxième. Ensuite j’ai pas tout à fait compris la troisième partie, j’ai réussi à faire 8 questions dedans, notamment dix minutes avant la fin, les questions 10.a, b et c qui étaient faciles. J’ai eu 16,9/20 en faisant 58% des questions
Rapport : « La présentation et la lisibilité des copies rendues se dégradent d’années en années. Attention, à partir de l’année prochaine, cela sera sanctionné. Les correcteurs déplorent par exemple l’usage trop fréquent d’abréviations (srdca : sous réserve de convergence absolue etc).Le responsable des épreuves a également mentionné quelque chose de valable pour l’ensemble des épreuves : même si un étudiant ne parvient pas à résoudre une question, il est vivement conseillé qu’il tente d’expliquer au correcteur par quels moyens il souhaitait répondre. Cela est bien perçu dans une copie. Il est déconseillé aux élèves d’utiliser des outils hors-programme à l’écrit. Cela est sanctionné par le correcteur.
4. Dissertation HEC
Sujet: Faire parler un texte
Tout de suite beaucoup plus surprenant.
5. Histoire ESSEC
Sujet: Le développement de l’Afrique à l’épreuve de la guerre (des années 1960 à nos jours)
Très atypique pour l’ESSEC: un sujet clair avec des mots simples. Cependant l’Afrique n’était pas forcément attendue cette année, comme quoi tout est possible, après l’Europe dans son environnement méditerranéen en 2016, encore un continent l’année suivante. Le nombre de page n’importe que peu, il faut mener une vraie réflexion autour d’une vraie problématique. Comme toujours, il faut traiter spécifiquement du sujet tout le long, dans les trois parties, et progresser dans son argumentation. En somme, articuler les mots clés (développement et guerre), sur un espace donné (Afrique), sur toute la période donnée (depuis 1960), en analysant bien le mot qui articule les notions (« à l’épreuve », une épreuve est par exemple un défi qui doit être dépassé, non?). Avec les 4h pour faire la dissertation, j’ai regardé les documents fournies pendant 12 minutes pour souligner tous les exemples et toutes les idées données par les documents.
6. Dissertation ESSEC/EDHEC
Sujet: La force de la parole
Pour cette année, ce n’était pas un sujet difficile après avoir étudié la parole pendant huit mois. Il faut arriver à donner une définition de la force, trouver un problème lié à cette force de la parole, et tenter de le dépasser au cours d’une réflexion argumentée. Pour les dissertations: il faut privilégier les références lues, que vous pouvez développer sur un paragraphe d’une page facilement, en l’adaptant au sujet surtout. Bien entendu, d’autres références moins longues peuvent être utiles, mais celles que vous connaissez vraiment vous seront fort utiles, une dizaine peut suffire!
7. LV1, Anglais
Sujet: Trump et Brexit en même temps
Désolé, on vous a volé le sujet classique cette année. Alors que certains se sont demandés si le système universitaire soutenait l’économie, nous avons eu le gros sujet pour l’année 2017, ce qui peut empêcher de se démarquer favorablement cependant!Avant cette dernière question d’anglais, il y avait deux traductions qui sont très importantes car elles conditionnent vos notes à l’essai, du moins dans une certaine mesure. Pour commencer, une traduction du Français à l’Anglais, qui m’a bien confirmé qu’il y a certains mots indispensables: tous les verbes qui reviennent en thème (s’appeler et s’assoir -ils sont toujours là!-, souffler, murmurer, refroidir, se baisser, se redresser, …), certaines expressions du discours (un ton grave, répliqua-t-elle sèchement). Le contexte est souvent prévisible…un quai de gare, un goûter/thé, un dîner, une école, quelqu’un qui rentre à la maison,…Ensuite vient la version, avec des mots en Anglais parfois inconnus. Il y avait plein de mots qui sont dans le livre de vocabulaire (bald, leather: il faut savoir dire cuir, soie,…, to stumble, ashtray, chubby, eyelid), mais il faut arriver à ne pas calquer et à avoir une traduction élégante sans fautes.
8. Histoire ESCP (enfin toutes les écoles…)
Sujet: L’UE face aux effets déstabilisateurs de la mondialisation
Les nombreuses heures à apprendre de l’histoire se résument à cette dissertation + croquis, un marathon qui demande de trouver un paradoxe et un plan très rapidement. Au vu du temps imparti, il faut faire classique, une intro en quatre parties (accroche, définition des termes – surtout effets déstabilisateurs, mais aussi UE qui ne nait qu’en 1991, et enfin mondialisation, tous les termes quoi, il faut donc les articuler pour pas faire un catalogue-, paradoxe (j’ai proposé: Alors que l’UE semble se construire dans le sens de la mondialisation afin de pleinement y intégrer ses Etats membres, comment expliquer la contestation croissante de l’UE en son sein même à cause de la mondialisation? Est-ce à dire que l’UE ne peut faire face aux effets déstabilisateurs de la mondialisation?), un plan classique mais progressif, une conclusion rapide mais efficace. J’ai pris que 2h20 pour faire la dissertation, j’ai commencé à écrire au bout de 20 minutes seulement, puis j’avais 10 minutes par sous-parties, soit 90 minutes pour le cœur de la dissertation, et 30 minutes pour l’intro et la conclusion. Je suis lent pour faire les croquis, donc il me faut 1h20-30.
J’ai pratiquement pas regardé les documents d’accompagnement, à part la carte que j’ai laissé ouverte devant moi et qui donne une représentation géographique.
Semaine 2
9. Maths EDHEC
Sujet: classique, sauf une chose: énormément de Scilab cette année
Scilab n’est pas difficile, il faut le travailler, surtout si vous visez les écoles avec les maths EDHEC, ce sera très utile. Les exercices ne sont pas difficiles, mais l’ont peut toujours sauter des questions pour avancer, il y a encore plein de choses à faire derrière.
10. LV2, Espagnol
Sujet: la paix avec les FARC, la violence en Amérique latine
Un sujet de civilisation, sur ce qui se passe très récemment soit en Amérique latine, soit en Espagne. Il faut donc faire des petites fiches avec des infos sur les 3-4 dernières années.L’article était daté du 4 novembre 2016, il faut donc bien regarder les articles autour de cette période là.Le thème: il faut connaître plein de mots, trouver comment faire quand on ne sait pas traduire (par exemple: « cette convivialité de demi-mots »), connaître des verbes du dialogue (confirmer, approuver, contempler), puis encore des mots (ici: cave, saucisson, convive).La version: par rapport à ce qu’on avait eu, le texte était compréhensible tout le long, il faut donc traduire fidèlement en évitant le calque.
11. Maths II
Sujet: de l’analyse plus ou moins difficile, des probabilités ensuite
Une grosse épreuve, très importante, qui demande de bien connaître les classiques en probabilités, mais aussi en analyse, et parfois en algèbre! Il faut savoir faire des maths, le mieux possible. Il y avait des points scilab à prendre, ce qui est très important.
Pour ma part, je n’ai pas réussi totalement la première partie ce qui est déstabilisant, ensuite je me suis rattrapé en faisant entièrement la deuxième partie que j’avais déjà faite en première année, 1h48 s’était écoulée. J’ai fait la troisième partie, à part une question, il me restait alors 1h15 pour aborder la dernière partie. J’ai sûrement pas eu beaucoup de points sur cette dernière partie, l’égalité d’évènement de la première question était bien tordue pour commencer, ensuite j’ai pas trouvé, puis j’ai à moitié résolu à chaque fois les deux questions suivantes, et j’ai fait en catastrophe la question 15.c. sans avoir rien fait pour conclure (intervalle de confiance).
J’ai eu 17,8/20 en faisant 65% des questions, avec deux parties faites correctement, une première partie faite à 65% et une dernière partie pas comprise suffisamment bien pour gagner beaucoup de points alors qu’il me restait 1h15 pour la faire.
12. Contraction HEC
Sujet: stratégie guerrière en Chine et en Grèce
Atypique, mais sympa… enfin en ce qui concerne le fil directeur du texte à résumer. Dans l’idéal, je découpe ainsi mon temps: 50 minutes pour la première lecture en surlignant et en notant des choses importantes dans la marge, 40 minutes pour relire en écrivant un premier résumé, 50 minutes pour affiner, compter les mots et pour réduire car il y en a trop en général, 35 minutes pour recopier et compter les mots sur la copie.
Il faut trouver le fil directeur du texte, le but de l’auteur, ce qu’il chercher à montrer. Ensuite, il faut synthétiser efficacement, finement le texte dans le nombre de mots exigé. Il faut hiérarchiser les idées, ne pas restituer ce qui n’est qu’anecdotique, mais restituer tout ce qui est nécessaire à la compréhension de la thèse de l’auteur.
13. Maths ESSEC
Sujet: Algèbre, matrices, algèbre bilinéaire
Les maths ESSEC donnent souvent (cette année aussi) une définition au début qu’il faut retenir car elle sert ensuite tout le long. C’est une épreuve de recherche pour aboutir au résultat demandé. Il faut savoir passer les questions, pour ma part la première question que j’ai mis du temps à passer, mais c’était sans incidence sur la suite alors il faut savoir passer des questions!J’ai mis 1h pour arriver à la fin de la question 4, puis, sans réussir totalement la deuxième partie, j’ai abordé la dernière partie au bout de 2h10. Questions 8,9 et 10 faites entièrement, question 11 pas comprise, question 12 repérée préalablement et faite rapidement (produit scalaire) au départ puis j’ai continué jusqu’à la 12.f. avant de passer à la 13 (classique aussi) pour conclure sur la 13.b.
14. Synthèse de texte
Sujet: la pitié/compassion, la souffrance d’autrui
Un texte de Rousseau d’abord (donc un classique ancien) puis deux textes contemporains. Il faut trouver le thème commun aux trois textes pour formuler une question globale qui cerne le problème traité par les trois textes.
Ensuite, il faut progresser logiquement avec trois questions qui sont chacune un point de confrontation pour lequel chaque texte donne une réponse qui lui est propre.
Il faut regarder les rapports de jury pour voir le type de questions attendues.10-15 mots pour la question globale, 10 mots pour chaque question, puis chaque auteur à 30 mots dans chaque partie, et le compte est bon. Il ne faut pas privilégier d’auteurs.
Et à 17h22 le 04/05/17, j’ai écrit le mot « temps » qui a conclu le concours écrit.
=> L’oral est bien plus aléatoire que l’écrit, alors que l’écrit réserve déjà de nombreuses surprises. Avoir la meilleure note possible à l’écrit permet d’aller à l’oral plus sereinement. En revanche, une note limite à l’écrit ne présage absolument pas vos résultats finaux.
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