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Première année en prépa ECG : conseils matière par matière

Dernière mise à jour : 28 juin

Ces conseils sont basés sur mon expérience de la première année en classe préparatoire ECG en 2015-2016 (voie ECS à ce moment-là). J'ai obtenu HEC et l'ESSEC après deux ans de classe préparatoire au lycée du Parc à Lyon.


Il n’y a que cinq matières en prépa ECG. Chaque semaine, vous allez forcément progresser dans plusieurs d’entre elles. C’est plus simple que la terminale d’une certaine façon, il faut se concentrer sur moins de champs différents mais vous devez tenter de devenir excellent dans un ou deux au moins…


Maths : La matière la plus importante qui pourra donc être votre plus grosse faiblesse. Comme les langues, c’est une valeur sûre qui doit être privilégiée, plus on la travaille plus on progresse. Pour nous, le programme était divisé en 12 chapitres (comme en terminale en fait), rien d’insurmontable, à la fin de l’année vous pouvez passer 2h par chapitre par soir et en 12 jours le programme est fait. Il faut d’abord connaître son cours sur le bout des doigts, tous les théorèmes et toutes les méthodes. Ensuite, il faut savoir faire les exercices et comprendre les DM avant de faire les DS puis de bien les refaire par la suite pour les comprendre et comprendre ses erreurs. Attention, le premier DS ne représente pas forcément votre niveau, il n’est pas si important que cela et il ne faut pas trop s’en préoccuper. On progresse beaucoup plus rapidement en deuxième année, il faut être patient sans abandonner! Les épreuves de l’EM et de l’EDHEC sont des exos qui se ressemblent d’année en année, rien d’insurmontable.

    

Histoire : Vous allez écrire beaucoup à chaque cours, il faut s’organiser pour pouvoir retenir les informations. Bien écrire en cours et souligner à la maison ou faire des fiches chaque soir, il faut choisir et bien le faire. Pour le fameux concours, il faudra retenir l’essentiel, et non tous les chiffres spécifiquement, pour l’année suivante. Tout cela pour faire une dissertation. Cette dernière doit être libérée de toutes fautes de langue pour être déjà au-dessus de beaucoup de gens, ensuite il faudra donner une attention toute particulière à l’introduction (accroche, discussion des termes du sujet -ce qui est nouveau, il faut parler des dates dans le sujet, dire ce que chaque mot important représente et délimiter le sujet-, problématique, annonce de plan), puis construire un plan vraiment spécifique au sujet, unique et répondant à la problématique. Les idées sont plus importantes que les chiffres, chaque idée répond peu à peu à la problématique dans un plan qui répond spécifiquement à la problématique (J’insiste car c’est nouveau, et il faut constamment se demander si chaque ligne qu’on écrit répond ou non à la problématique). Il faut donc dans chaque partie trois idées plus ou moins, avec à chaque fois, et seulement ensuite, des chiffres et des faits concrets pour penser l’histoire et illustrer l’idée. Nos premiers sujets: « Le libéralisme, des origines à nos jours: affirmation – mise en œuvre – contestation », « 1914 ou l’apogée de l’Europe », « Puissance allemande, problème allemand (1850-1945…) », « Le monde d’après 1945, un monde américain? », « Un monde de croissance(s)… », « La France et les Français face aux défis des 30 dernières années », « La France en Europe, l’Europe en France », « Mondialisation et cadre national »


Par exemple, sur « Puissance allemande, problème allemand (1850-1914…) » il faut analyser spécifiquement le problème entre puissance et un problème allemand, il faut dire dans l’introduction qu’en 1850 l’Allemagne n’existe pas encore, et il faut analyser les « … » qui pourront démontrer que le problème demeure par la suite.


Pour, « Mondialisation et cadre national », il ne fallait surtout pas traiter « Mondialisation et Etat », ne pas oublier que le « cadre national », notion bizarre, regroupe l’Etat, certes, mais aussi les acteurs dans l’Etat, les citoyens et les entreprises.


Culture Générale : Attention, d’autres personnes défendront cette matière et ce qu’il faut en faire bien mieux que moi! La dissertation de culture générale compte pour environ 6% de votre note finale au concours, on ne peut la préparer en première année puisque le thème ne sort qu’à la fin de cette dernière. Ce n’est pas la matière la plus importante, même si la rédaction d’une dissertation doit s’apprendre. Arrivé en prépa, vous aurez toutes les deux semaines 20 minutes pour préparer une colle de 10 minutes devant un prof, il faut essayer de bien connaître les citations et les pensées les plus célèbres de quelques auteurs pour répondre à des sujets comme : Peut-on apprendre à penser par soi-même ? La culture nous rend-t-elle méchant ? Pourquoi faut-il vouloir la vérité ? Entre croire et savoir, faut-il choisir ? Y-a-t-il une nature humaine ? Quelle est la valeur de la naïveté ? Est-il naturel de penser ? Est-il légitime d’opposer les passions et la raison ?  L’expérience. L’engagement. Le hasard.


Ces questions doivent à chaque fois être problématisées (pour de vrai) en trouvant le paradoxe qu’elle suppose implicitement, puis il faut faire un plan, le mieux est d’avoir des auteurs à mettre dedans… Descartes et le cogito, Sartre et l’existentialisme, Pascal et le « roseau pensant », Platon et la caverne, Nietzsche, Freud, Spinoza, Rousseau, Aristote,… Par rapport à nos lectures de l’année dernière, voici les livres que je conseille:

– La Formation de l’esprit scientifique de Bachelard (comment accéder à la connaissance, thème central de CG).

– En politique: Locke (Traité sur le gouvernement civil), Hobbes, Rousseau, B. Constant.

– Propos sur les pouvoirs, Alain (« Obéir en résistant, c’est tout le secret« )   

– Soumission à l’autorité, Milgram, ou du moins connaître son expérience.

– La désobéissance civile, Thoreau (inventeur du concept)

– L’existentialisme est un humanisme, Sartre.


Je pense que les ficher en gardant les points clés et quelques citations est une bonne technique notamment et surtout pour les colles, et au-delà acquérir des connaissances générales.


Textes intéressants: Bergson Le gai savoir, Nietzsche Vérité et mensonge au sens extra moral, Arendt La condition de l’homme moderne, Rousseau Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes.


Les langues : Arrivé en prépa, vous allez commencer à apprendre des pages et des pages de vocabulaire, vraiment tous les mots imaginables ! (coton tige en Espagnol…) Par exemple, pour l’Espagnol, on prend le Bled Vocabulaire et on apprend deux pages par semaine…tout le vocabulaire que vous pouvez apprendre sera utile un jour. Du vocabulaire et des expressions pour l’écrit seront utiles pour les traductions et les essaies (to jump the gun, to bear the brunt, cada dos por tres,…). Il faut absolument trouver un moyen de retenir les mots que vous apprenez (avec l’application Anki par exemple), il faut les retenir au moins deux ans. Ne vous croyez pas trop fort avant l’heure, j’ai vécu trois ans aux États-Unis et j’ai eu pleins de 9 et 10 en anglais au début. Si vous aimez les documentaires ou l’actualité, renseignez vous sur les pays où l’on parle la langue, il faut pouvoir donner des exemples en colle et à l’écrit (les tueries en Amérique, pourquoi les Écossais veulent l’indépendance, les présidents d’Amérique Latine, les narcotrafiquants de la Colombie au Mexique,…)


Les langues, chronophages mais inévitables, représentent environ le quart de la note finale au concours puisqu’on les trouve systématiquement à l’oral. De plus, il me semble que, du moins pour l’Anglais, ce sont les langues qui sont les plus importantes pour la suite de vos études.


Il faut essayer d’avoir pour but d’être en mesure d’écrire « Anglais courant » et de même pour votre deuxième langue au bout de deux ans. C’est un des avantages les plus concrets de la prépa et cet objectif peut donner envie d’apprendre les langues.


Chaque langue demande d’apprendre du vocabulaire, des expressions idiomatiques, les règles de grammaire, la conjugaison et de faire des traductions (surtout des thèmes).

– Un livre de grammaire et les cours permettront de régler se problème, il suffit de le faire et de retenir les règles… Personnellement, j’ai ouvert « La grammaire Espagnol » pendant les vacances du Printemps et j’ai surligné tout ce que je ne connaissais pas en huit jours, j’ai appris plein de choses que j’ai revu par la suite… Il suffisait de trouver la volonté, puis de progresser sérieusement. Autant le faire avant, non?

– Pour la conjugaison, là encore, il suffit d’un peu de volonté et d’apprendre les verbes irréguliers.

– Vous ferez des traductions l’année prochaine, mais un bon point de départ, surtout pour la langue où vous n’avez pas un niveau trop faible peut être les sujets/corrigés de l’Edhec: http://www.edhec-ge.com/site/Annales_AST1.html (personnellement, j’ai imprimé les thèmes avant de les traduire).

– Mais pour votre expression en général et les mots de vocabulaire, c’est bien plus long. Vous allez dorénavant avoir pratiquement systématiquement des mots à apprendre dans des livres (Le Bled Vocabulaire en Espagnol ou le Vocabulary Guide en Anglais), ce sera une manière efficace de progresser, mais j’ai réalisé que les mots étaient souvent spécifique et pas tous utiles. En fin de compte, beaucoup de mots utiles ne sont pas présent dans les livres. (J’ai choisi d’écrire tous les mots que je connaissais pas en Anglais sur des fiches avec leur traduction, dès que j’en trouvais ou en cherchais un qui ne me venait pas, et en trois mois j’ai complétement changé mes expressions écrites, avec beaucoup plus d’expressions idiomatiques et des mots qui ne sont en fait pas dans le livre de vocabulaire. D’autres utilisent Anki pour apprendre sur le téléphone ou l’ordinateur, chacun sa méthode, mais chercher les mots utiles qu’on ne connait pas me semble le meilleur moyen de progresser)

Vous avez le temps maintenant d’apprendre des mots, de lire la presse et de prendre un bouquin de grammaire. Mais vous l’aurez aussi en prépa, c’est fait pour ça.


Exemple pour l’Anglais:


Expressions idiomatiques

At the drop of hat: pour un rien, à tout bout de champ

To beat around the bush: tourner autour du pot

To pass a value judgement: porter un jugement de valeur

The ball is in your court: you make the next decision

The best of both worlds: to have all the advantages

It costs an arm and a leg: a lot

Once in a blue moon: very rarely

It’s a far cry from: bien loin de

To face facts: voir la vérité en face

To be all the rage: ê très à la mode

To be ill faith: ê de mauvaise foi

To run counter to: aller à l’encontre de

To be cunning: ê rusé

To be neck to neck: être au coude à coude

To be on one’s agenda: ê à l’ordre du jour

To strike a blow to personal freedom: porter atteinte à la liberté individuelle

To prove reluctant to: se montrer réticent à

To pick the brains of: demander conseil à qqun

To be aghast at: ê sidéré par

To shed light on: faire de la lumière sur


Proverbes

Waste not, want not: l’économie protège du besoin

Money can’t buy happiness

When there’s a will, there’s a way

Silence is tantamount to consent: qui ne dit mot consent (très facile à placer)

Rome wasn’t built in a day


Mots de vocabulaire utiles qui ne sont pas dans les livres

To balk at: rechigner

An infringement of private life: Enfreinte à la vie privé

To wit: à savoir

Namely: à savoir

Gruesome, dreadful: horrible, épouvantable

Albeit: dès que

Notwithstanding: Malgré

A boon and a bane: une bénédiction et un fléau

Henceforth: désormais, dorénavant

Consistent with: compatible avec

Thence: de là, dès lors

Galling: irritant

Utterly: complètement, totalement


Il est intéressant de trouver des articles à lire dans les deux langues pour être plus familier avec la traduction.

Exemple: Article


Je trouve que l’histoire se retrouve partout, ainsi une de nos expressions écrites en Espagnol était: Pensez-vous que politique et économie vont « trop » ensemble ? Ou en Anglais: Qu’est-ce qui motive la  philanthropie ? J’utilise tout le temps l’histoire et l’actualité. Cette dernière est d’ailleurs très importante pour les accroches dans tous les devoirs rédigés et pour l’oral, qui représentent au moins 50% de votre note final. Les sujets d’histoire à HEC reflètent cette nécessité d’être au courant de l’actualité.


Espagnol

Certains vont commencer très bas! Cette langue, oubliée pendant 5 ans, est très riche (pleine de règles débiles à comprendre et à apprendre).


Expressions utiles à placer en colle

Hasta el momento: jusqu’à présent

Hacer aflorar: faire apparaître

Poner de relieve

Porner en jaque

El desmoronamiento

Sigue en pie: reste d’actualité

Pronto o tarde

Pasarse de la raya

Estar en mal lugar

A cambio: en retour, en échange

Echar la culpa

Tener voz

Dar en el clavo

A lo largo de

Con el paso de los años

A este aspecto, cabe señalar

No hay constancia de que

Ponder de manifiesto

A no ser que +subj

Como de costumbre

Hacer caso omiso

Poner en tela de juicio

Poner en entredicho

Pasar algo por alto

Estar a pique de


Les fautes récurrentes

– Por/ Para: il faut régler ce problème !

– Estar/Ser

– Es facil saber (et non: es facil de saber) ou encore Para evitar participar (et non: evitar de participar)

– Subjonctif

– satisfacer A la mayoria, oubli récurrent du A

– Les accords comme en français, les verbes mal conjugués


Proverbes et expressions idiomatiques

Donde hay voluntad, hay camino

De higos a brevas

Crecer como hongos

De un dia para otro

Cada oveja con su pareja

Quedarse sin habla

Quien calla, otorga

Mejor solo que mal acompañado

Una vez al año no hace daño

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